Pour cette période de printemps Bet va vous raconter une histoire de saison, qui, je l'espère vous plaira.
Aujourd'hui le temps maussade et pluvieux avait obligé Jane et Juliette à jouer dans la maison. Jane et Juliette étaient jumelles, l'une et l'autre en tout point identique, seul détail les distinguait la couleur de leur cheveux, Jane était brune et juliette était blonde. En cette journée grise, elles occupaient le temps par de jeux q'elles inventaient à leur gré. Lorsque tout-à-coup un rayon de soleil vint à frapper l'oeil de Jane qui aussitôt changea de place avec Juliette. Mais le rayon de soleil avait l'humeur ludique et frappa à nouveau à la fenêtre et taquina l'oeil de Juliette. Juliette mit sa main devant son visage et regarda le soleil à travers ses doigts, puis Jane la suivit dans ce nouveau jeu. Elles ne voyaient pas le soleil, par contre elles observaient leurs doigts semblables à de la porcelaine gantée de rose. Le soleil décidément très joueur picotait le creux de leur main. Tout compte fait le soleil venait les chercher et les prendre par la main car il avait quelque chose à leur dire. Il fallait savoir...
Jane et Juliette sortirent joyeuses dans le jardin. Le soleil voulait leur dire que c'était le printemps ! Il voulait leur montrait qu'il faisait beau, qu'il était temps de respirer les parfums de ce printemps tant espéré !
Alors Jane et Juliette coucurent dans l'allée de graviers roses et se dirigèrent vers le jardin toutes joyeuses de revivre en plein air. Tout-à-coup un papillon égaré à peine réveillé vint se poser sur la chevelure blonde de Juliette, Jane essaya de l'attraper mais il s'envola aussitôt. Puis le papillon se mit à tournoyer autour de Jane et Juliette, le papillon voulait leur montrer quelque chose.
Jane et Juliette décidèrent de le suivre. Elles sortirent du jardin et se retrouvèrent sur le chemin de terre creusé au milieu des champs. La prairie fleurie était parsemée de pâquerettes blanches bordées de rose, de coucous jaunes pâles longs et discrets, de primevères blanches perdues dans leurs feuilles vertes, les jonquilles dessinaient une longue traîne d'or en bordure du bois où elles cotoyaient les hyacinthes sauvages en vive coulée bleue. Voilà que papillon voulait leur montrer l'éveil coloré du printemps.
Puis, elles entendirent un son qui faisait "piou-pioupiou...." elles levèrent la tête et virent l'oiseau. Jane ne put s'empêcher de crier "Je te vois !!!!" L'oiseau joueur chante à nouveau son "piou-pioupiou..." et Juliette vit le chanteur ailé les observer de son perchoir, une branche de cerisier en fleurs. L'oiseau à sa façon leur montrait le printemps et se remit à chanter de plus belle en se moquant des fillettes. Jane se retourna et lança "Cet oiseau se moque de nous !" Juliette répondit " Non, c'est comme le soleil, le papillon, l'oiseau veut nous montrer quelque chose". Nos deux jumelles suivirent l'oiseau.
Au pied du cerisier qui bordait le chemin, l'oiseau était là puis s'envola à nouveau en direction de l'églantier qui formait un buisson, cotoyait un houx, l'oiseau les précédait et, s'arrêta au buisson d'aubépine dont l'odeur embaumait le chemin. Au coeur du buisson, Jane et Juliette virent trois becs jaune, ouverts et Jane s'exclama "Oh qu'ils sont vilains !" Juliette reprit " Non ils ne sont que des bébés oiseaux, les plumes vont pousser !" L'oiseau virevolta autour des deux fillettes et elles comprirent très vite qu'elles ne devaient pas rester plus longtemps.
Arriva une abeille à peine réveillée, elle se mit à tournoyer autour de Jane et Juliette qui, prirent très vite leur distance de peur d'être piquées, rassurées elles virent l'abeille butinait les fleurs d'aubépine.
Au loin elles entendirent la voix de leur mère qui venait les chercher pour leur goûter. Jane et Juliette se précipitèrent dans les bras maternels en s'exclamant "Maman, maman, on a vu le printemps !" Et la joyeuse équipe marchait vers la maison pour raconter les aventures de la journée devant un bon chocolat et des tartines de confiture.....
(ce texte a été inspiré d'un texte scolaire de 1928 écrit par Errest Perochon intitulé "le ri-piou piou sur la balançoire" manuel scolaire Contes des cent un matins de la librairie Delagrave)
Le Cahier Bleu
ontes et les histoires de Bet .
